Le chiffre publié en 2012 sur les entreprises en faillite fait peur. Il a été annoncé que 170 entreprises françaises tombent chaque jour dans ce gouffre. Malheureusement, ce problème concerne toutes les tailles d’entreprise. Cela dit, faire sortir une boîte de cette situation est toujours possible avec de la volonté.
Reconnaître le problème et se faire aider
Les experts dans le redressement d’entreprises tiennent presque tous le même discours. Le grand problème avec les dirigeants d’entreprise en faillite est leur tendance à relativiser la situation. Ils ne sont pas rares à affirmer que leurs soucis sont temporaires et que les choses s’amélioreront demain. Or, un entrepreneur qui admet être en crise aurait fait déjà un premier pas pour s’en sortir.
Ce mea culpa établi, il faut mettre dans la tête que le problème est en voie de traitement. Pour y réussir, le dirigeant doit avoir une aptitude à résister au stress. Cela lui permet d’avoir une vision disruptive de sa boîte. Il doit savoir identifier les secteurs porteurs pour l’entreprise. L’idée ici est de faire investir l’entreprise dans un secteur où il aura plus de chances de survie.
La suite consiste évidemment à s’attaquer au fond du problème. Cela passe par des actions concrètes comme évaluation des contrats, analyses des documents comptables… N’oubliez pas non plus d’auditionner les éléments clés de l’entreprise pour entendre leur version. Leurs soucis et leurs idées de solutions pourraient être utiles au plan de redressement.
Gérer avec rigueur les coûts inutiles
Cette étape est la plus difficile car consiste à bannir les dépenses superflues. Attention, il ne s’agit pas d’une démarche à prendre sur un coup de tête. Elle doit partir du principe que l’entreprise ne peut se permettre que des investissements qui lui rapportent. Ainsi, il serait par exemple suicidaire de diminuer le budget alloué au R&D si votre société fait dans le High tech.
Toute mesure de redressement doit être décidée en tenant compte de la nouvelle stratégie. Bien entendu, la gestion des coûts inutiles amène souvent à décisions difficiles à prendre : cessions d’activité, diminution de l’effectif personnel, revente d’immobilisation, etc. C’est pourquoi, il vaut mieux être assisté pour réussir dans ce terrain.
Le renouveau pour SoLocal Group témoigne de ce grand avantage à se faire assister par un expert en business. Créée en 2000, cette entreprise spécialisée dans le marketing numérique s’est récemment offert une cure de jouvence. Elle a décidé de faire appel au duo formé par Eric Boustouller et Pierre Danon pour renaître de ses cendres.
Réorganiser la structure et apprendre de l’expérience
Pour une entreprise au bord du gouffre, vouloir s’en sortir implique une optimisation de l’organisation. Il ne faut pas hésiter à passer en revue les compétences des collaborateurs. Cela permet d’affecter la bonne personne au bon poste. L’exemple typique vient de CS où a été organisée une structuration par métiers. Résultat, CS Communication a pu se sortir de sa situation de détresse.
Bien entendu, savoir tirer une leçon de votre défaite fera de vous un bon dirigeant. Prenez compte des améliorations faites sur tous les niveaux (gestion comptable, management, relation clientèle, etc.). Cela permet d’éviter les détours qui vous ont amené à la faillite. Un dirigeant d’entreprise qui sait apprendre de ses erreurs se donne déjà les moyens de progresser.
Evidemment, il est difficile de voir le déclin d’une entreprise comme un échec fructueux. Sur le coup, faire face à la décadence de sa boite est une expérience amère. Cependant, vous pouvez transformer cet échec en un tremplin pour rebondir. La meilleure façon d’y arriver est d’apporter une réponse positive à cette expérience à travers des solutions durables.